Un service d’hôpital est également un lieu où se déroulent des interactions sociales: rencontres, échanges, entraide, partage, recherche d’intimité, etc. On voit certains accompagnants chercher à faire connaissance pour échapper à la solitude, à rendre service, à s’informer, d’autres au contraire souhaitent s’isoler ou converser en privé. Certains accompagnants en sont à leur première visite, d’autres sont des habitués. Les observations menées sur le terrain nous ont montré que cette dimension sociale était importante et que les visiteurs occasionnels n’en étaient pas toujours conscients. Cette gêne peut engendrer de l’agacement chez les accompagnants de longue durée et être une barrière à la communication. Cette thématique nous invite donc à imaginer des outils et des lieux permettant d’améliorer et de valoriser les relations et l’organisation sociale entre accompagnants.
Observation
Les espaces intermédiaires comme les couloirs sont des lieux propices à la rencontre et à la discussion.
Sortir, s’évader d’un contexte médicalisé permet des rencontres plus détendues.
Bien qu’il soit un lieu collectif, le salon des familles favorise peu les interactions sociales. Par contre, celles-ci se font souvent en groupes plus restreints, par exemple autour d’une table de repas.
Le contexte hospitalier rend souvent difficiles le dialogue et la rencontre entre les accompagnants et les patients. Les lieux semblent peu adaptés pour les diverses interactions sociales susceptibles de s’établir entre les personnes. Le lien social semble être un vecteur d’apaisement et de diminution de l’anxiété et de la solitude; parfois les accompagnants se soutiennent et s’entraident mutuellement. Chez certains accompagants, l’expertise des lieux et du dispositif médical mérite d’être reconnue et valorisée, elle peut être un apport bénéfique pour ses pairs et le personnel soignant. Les accompagnants expriment le besoin de s’organiser socialement, de partager leurs expériences et de mutualiser leurs efforts. L’hôpital pourrait valoriser ou accompagner cette organisation sociale, tant au profit des patients que des accompagnants et des soignants.
Les concepts co-produits